mardi 21 octobre 2008

À la découverte du Panasonic Lumix G1

Le 30 septembre, je suis allé à la présentation d'un nouvel appareil photo de Panasonic : le Lumix G1. J'en ai profité pour prendre quelques photos auxquelles on peut accéder en passant par RendezVousCreation.

Mais j'en ai aussi profité pour tester cet appareil d'un nouveau genre, ni reflex ni bridge (objectifs interchangeables, mais visée électronique). Je ne suis pas directement dans la cible de Panasonic, mais je suis impliqué dans la réflexion, notamment via le cours sur le numérique et la photo (IC03) que je donne à l'Université de Technologie de Compiègne. J'avais d'ailleurs parlé du Lumix G1 au moment de son annonce. C'est ce qui m'avait valu cette invitation en tant que blogueur.

À l'entrée de la Cité de l'architecture et du patrimoine (photo 1), j'ai salué Borey Sok que je n'avais pas croisé depuis un moment. Et dans l'ascenseur, Rod m'a rejoint. À l'annonce du Lumix G1, il s'était demandé si ce nouvel appareil serait pertinent pour les photos de concert. Comme on le voit sur la photo 14, nous n'étions pas nombreux. Cela m'a étonné. J'ai aussi été surpris que l'on nous présentei un autre produit : une platine de salon Blu-ray qui n'apparaissait pas dans l'invitation.

Premier temps : l'observation

Plusieurs exemplaires du Lumix G1 étaient présentés dans un espace aux couleurs bleutées (photos 5 et 6). Cela a été l'occasion de prendre l'appareil en photo (photos 7 à 11). Rod, qui ne le trouvait finalement pas si petit que l'on aurait pu le croire, a posé son Canon EOS 350D sur le présentoir pour comparer (photo 12). Effectivement, la différence n'est pas frappante. Le capteur Micro Four Thirds permet normalement une plus grande finesse du boîtier, mais l'écran orientable occupe un espace conséquent. Une autre partie du Lumix G1 semble ne pas permettre une économie significative de l'encombrement : le viseur (dont je reparlerai) surmonté du flash. De plus, le Lumix G1 n'est pas vraiment plus léger que le 350D. Le résultat : l'appareil ne tient évidemment pas dans la poche (même si l'on utilise un objectif ultra fin) et sa prise en main s'apparente à celle d'un reflex (avec les deux mains). Extérieurement, Le Lumix G1 s'apparente donc à un tout petit reflex.

Deuxième temps : la présentation

Luc Saint-Elie (chargé de la communication sur les nouvelles technologies) a ouvert le bal, puis il a déroulé l'argumentaire du Lumix G1 (photos 13, 14 et 16). J'y ai vu deux points en particulier. D'une part, la motivation de Panasonic pour créer le système G : s'adresser à tout ceux qui achètent un compact et qui rêvent de la qualité délivrée par un reflex. D'autre part, la première mise en œuvre de ce système : le Lumix G1. Panasonic propose donc une alternative aux bridges actuels. Une option aurait été de s'approcher d'un compact, mais c'est l'inverse qui nous est proposé : un appareil proche d'un petit reflex. Au regard de certains aspects, on pourrait même dire trop proche : la taille, le poids, l'absence de mode vidéo et le prix (apparemment environ 700 €). Ainsi, je ne vois pas comment Panasonic pourrait rencontrer un vif succès avec le Lumix G1. Le compact Micro Four Thirds annoncé par Olympus pourrait être une réponse plus adaptée : la qualité d'image d'un petit reflex dans un boîtier compact à objectif interchangeable.

Troisième temps : les tests

À l'issue de la présentation, Sophie Ripeau (responsable de la communication, photo 17) m'a proposé de tester un exemplaire de présérie du Lumix G1 (d'un rouge assez plaisant). Elle m'a invité à prendre des photos en extérieur, depuis la terrasse (photos 3 et 4). Mais j'ai commencé par des photos en intérieur pour tester les hautes sensibilités et l'autofocus en basse lumière. Ce dernier s'est révélé assez réactif. Une fois dehors, j'ai surtout mis à l'épreuve la dynamique et l'intérêt du viseur électronique. Même si celui-ci est effectivement bien au dessus de ceux des bridges, sa présence ne me paraît pas absolument nécessaire étant donné la qualité tout à fait correcte de l'écran LCD orientable, même en pleine lumière. Puisque j'avais utilisé l'une de mes cartes mémoire, j'ai pu analyser les photos le soir même et j'ai pu constater que le rendu des images au format JPEG avec les réglages par défaut correspondait assez logiquement à ce que l'on obtient en général avec un compact ou un bridge : un rendu destiné au grand public (contrasté, saturé et à la netteté accentuée). Par contre, la dynamique est supérieure à celle d'un compact. Quant au bruit en haute sensibilité, il est bien présent, mais pas de manière démesurée. On peut donc imaginer que le G1 remplira sont contrat en terme de qualité d'image (surtout avec le format RAW), c'est-à-dire : offrir un rendu proche de celui des reflex employant le système Four Thirds. Rod devrait tester le Lumix G1 plus en profondeur, il nous fera sûrement un compte rendu.

Quatrième temps : les discussions

Un buffet était à notre disposition (photo 18) et l'équipe de Panasonic France était toujours de la partie. J'ai ainsi entamé une discussion avec Romain Chollet (chef de produit Lumix) à propos du manque de la vidéo. Mais c'est Luc Saint-Elie qui m'a répondu : Panasonic n'était pas encore en mesure de livrer le Lumix G1 avec un mode vidéo convaincant, en particulier en ce qui concerne l'autofocus. Alors, quand Laurent Abadie (président de Panasonic France, photo 15) m'a demandé ce que je pensais du produit, je lui ai fait part de mes impressions : je sens bien le potentiel du système G, mais je ne vois pas des millions de personnes se jeter sur le Lumix G1.

Nous savons qu'un modèle intégrant un mode vidéo HD fera suite au G1 (le Lumix G HD). La question est donc : pourquoi Panasonic n'a pas attendu un peu pour équiper le G1 d'une fonction vidéo ? Est-ce que c'était un problème de disponibilité pour la Photokina 2008 ? Est-ce une affaire de positionnement tarifaire radicalement différent ?

Et après...

Après le buffet, j'avais rendez-vous avec Benoît Marchal pour enregistrer un épisode du podcast Déclencheur, justement à propos des liens entre photo et vidéo. Et comme il avait assisté le matin même à une autre présentation du Lumix G1, nous avons forcément échangé quelques mots sur le sujet avant qu'il n'appuie sur le bouton d'enregistrement. Benoît m'a fait part à ce moment-là de ses réactions à chaud. On peut les retrouver sur le blog Déclencheur Carnet. Nous partageons quelques points d'analyse, le premier étant : Panasonic risque fort de rater sa cible avec le Lumix G1.

Par contre, le Lumix G HD pourrait bien trouver son public, sûrement parmi les utilisateurs de bridges. Mais il faudrait que son prix ne dépasse pas celui du G1, ce dont je doute.

Terminons en revenant sur le système Micro Four Thirds. Il promet des appareils hybrides (photo et vidéo) et compacts, avec la qualité d'image des petits reflex. On peut imaginer un marché pour le grand public à un tarif proche de celui des bridges actuels, mais aussi un marché pour les pros et semi-pros qui attendent depuis longtemps un compact numérique au rendu proche de celui d'un reflex. Ces appareils seront-il proposés par Panasonic, par Olympus et/ou par d'autres constructeurs ?

Merci à Clément et Nicolas d’Hopscotch Nouveaux Médias pour l'invitation et à l'équipe de Panasonic France pour ces discussions.

3 commentaires:

Satjc a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Satjc a dit…

Bonjour, je viens de créer un sondage sur le G1, alors merci de venir voter sur le lien ci dessous

http://panasonicfz.easyforum.f.....t16694.htm

Merci de venir donner votre avis

Satjc a dit…

http://panasonicfz.easyforum.fr/l-achat-f119/sondage-qui-est-interesse-par-le-nouveau-lumix-g1-t16694.htm

Excusez moi, voici le bon lien